Equisoft a récemment organisé une discussion avec 14 directeurs de systèmes d’information travaillant pour des sociétés bancaires, d’assurance vie et de gestion de patrimoine en Inde. L’événement a donné lieu à des discussions animées et a apporté un éclairage précieux sur la transition numérique, les difficultés posées par les anciens systèmes et le point de vue des directeurs par rapport à ce qui guette la transformation des TI dans les services financiers de la région.
Durant la séance, les discussions les plus animées portaient sur le pourquoi du remplacement des systèmes. Au sein du groupe, les opinions divergeaient : pour accélérer la mise en marché, pour répondre à l’évolution du marché et rehausser l’expérience client, etc. Les participants s’entendaient néanmoins sur le fait qu’un assureur devra se lancer avant que les autres fassent de même.
Il est maintenant temps de moderniser les systèmes hérités #
Le secteur de l’assurance vie en Inde a maintenant 20 ans. Dans de nombreuses sociétés, l’ancien système d’administration de polices est devenu un véritable « système de registres ». Étant donné la complexité de la transformation, le démantèlement et la transition vers un système modulaire représentent un processus très fastidieux. À mesure que les systèmes centraux vieillissent, ils sont de plus en plus difficiles et coûteux à maintenir en place.
Ces systèmes possèdent une architecture fermée et utilisent une programmation rigide : les mises à jour et les changements aux produits demandent donc beaucoup de temps et de ressources, et c’est sans parler du développement de nouveaux produits. Le temps est venu de tout moderniser.
Les directeurs des systèmes d’information aimeraient remplacer les vieux systèmes d’administration des polices, mais l’investissement considérable que cela nécessite est un obstacle majeur. En effet, il a toujours été difficile de produire une analyse coûts-avantages et un RCI convaincants en faveur de la modernisation.
De plus, étant donné la pression liée à la rentabilité dans le secteur de l’assurance vie, les entreprises ne sont pas encore prêtes à investir dans la modernisation de leurs systèmes centraux. Elles ont toutefois conscience des problèmes et sont prêtes à évaluer la situation dans les deux ou trois prochaines années.
Outre les investissements, la majorité des directeurs des systèmes d’information sont aussi préoccupés par les risques que présente la migration de données vers un nouveau système d’administration des polices. L’un des principaux enjeux concerne la manière de transférer les polices à capital variable (liées aux marchés) à partir des anciens systèmes d’administration des polices.
La meilleure approche en matière de modernisation #
La majorité des directeurs de systèmes d’information s’entendent sur le fait que la culture et la mentalité de l’organisation constituent le moteur de la transformation des TI. Les participants ont souligné la nécessité d’établir des équipes interfonctionnelles regroupant par exemple les ventes, les opérations, le service à la clientèle et les TI afin de mener avec succès la transition numérique. La recette du succès : le recrutement, l’intégration et la collaboration de toutes les personnes nécessaires au projet à l’échelle de la société.
Les directeurs des systèmes d’information s’entendaient aussi sur une chose : le débat traditionnel portant sur la question « d’acheter plutôt que construire » est terminé! Les compagnies d’assurance n’ont ni l’expérience ni l’expertise pour créer de nouveaux systèmes d’administration des polices.
Un partenariat avec le bon vendeur – qui a fait ses preuves et possède les compétences nécessaires pour implanter avec succès un système moderne fondé sur des règles – est la meilleure solution
Les modèles de logiciel-service sont particulièrement intéressants, puisqu’ils réduisent la nécessité pour l’assureur d’allouer des ressources TI à la mise à niveau et à la maintenance des systèmes centraux. Les directeurs des systèmes d’information croyaient fermement que, dans un tel partenariat, la collaboration avec les vendeurs et l’amélioration des résultats de leur écosystème étaient avantageuses pour les deux partis.
Les solutions de bout en bout sont très en demande #
Il était clair qu’il y avait un potentiel énorme d’innovation pour les outils de première ligne destinés aux conseillers du secteur de l’assurance vie. Le processus complet de sollicitation et d’analyse des besoins financiers (ABF) devait passer au niveau supérieur, puisqu’il fallait mieux cibler les besoins du client potentiel et y répondre.
La majorité des assureurs, enthousiastes à l’idée de lancer de nouveaux produits vendus exclusivement sur les canaux numériques, désiraient en savoir plus sur les outils d’illustrations et de propositions électroniques. Mais surtout, les directeurs de systèmes d’information du milieu bancaire ont souligné la nécessité d’avoir un outil de première ligne pour faciliter la vente d’assurance et un modèle de partenariat pour stimuler l’implantation sur le terrain.
Du côté de la gestion de patrimoine, les directeurs des systèmes d’information étaient curieux de voir nos offres de construction et d’analyse de portefeuilles, vu notre expérience et notre feuille de route éloquente en matière de partenariats avec plusieurs acteurs internationaux aux États-Unis et au Canada.
En résumé #
À la lumière de cette discussion, il apparaît que les assureurs en Inde ressentent la pression découlant des problèmes liés à leurs anciens systèmes d’administration des polices. Ils sont surtout préoccupés par ce qu’ils voient comme la prochaine grande phase de croissance pour eux : l’acquisition d’une notoriété auprès de l’énorme marché que représente la génération Y.
Ces clients et agents potentiels portés sur le numérique sont à la recherche d’outils omnicanaux en libre-service qui soient aussi rapides et personnalisés que ceux auxquels ils ont accès dans d’autres secteurs (Amazon et Apple, par exemple). Les outils numériques de première ligne offrant une expérience de qualité supérieure ne sont pas compatibles avec la majorité des anciens systèmes : c’est pourquoi la modernisation des systèmes d’administration des polices est une priorité.
Mon constat principal? Les secteurs de l’assurance vie et de la gestion de patrimoine sont ouverts, flexibles et prêts à entreprendre une transformation numérique majeure.